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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/186

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174 Histoire

j^.Q. Jcfuites , & qui pouvoit bien être caufce ^ '^^* par la crainte de retomber dans le danger, ou il avoir été expofé en venant de la Plata. Alors le foulcvcmcnt contre ces Re- ligieux devint prefque général. A-peinc pouvoicnt-ils paroître quelque part Cuii être infultés , & ils n*en étoient pas même toujours quittes pour des avanies. Le Père Diaz Tatîo , fi refpcdé pat-tout ailleurs , & qui Tavoit été plus que perfônne dans cette Capitale , étoit celui , pour qui il étoit moins sur de s'y montrer. Le Pcrc Antoine Manquiano rencontra un jour un Furieux 5 qui l'aborda en lui difant qu'il ne favoit à quoi il tenoit qu'il ne lui ar- rachât le cûcur de la poitrine pour le manger. Enfin les chofcs allèrent û loin , que le Recfleur fut obligé de fermer fon Êglifc y & de défendre a Tes Religieux de fortir de la Maifon , où ils n'auroient pas même été en sureoé, fi le Juge-Con(exvateur n'y avoit pas fait mettre des Gardes. Mortfubitc Ce n*eft pas qu'ils n'euffent encore bien du Gouycrr- des Amis dans la Ville ^ mais comme TE- '^"^' vcque les avoit de nouveau déclarés excom-

muniés , perfônne n'ofoit avoir aucune forte de communication avec eux, & le Gouverneur , qui ne doutoit point de la validité de l'excommunication , ne leur donnoit aucune aflîftance, de peurdetonw ber dans les mêmes embarras , où fon Pré- décefieur s'étoit Ci fouvent trouvé. Dom Bernardin ne le ménageoit pas beaucoup lui-même, & perfuadé qu'il n'obtiendroit jamais fon confentement pour l'exil des Jéfuites , il éviw avec foin de lui en paî-