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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/190

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178 Histoire

j^ que les Succeffeurs de ce Prince leur ayoïentr

donné & fou vent réitéré Tordre de ne point l'abandonner (ans leur agrément , & qu'ils ne pouvoient , fans fc rendre coupa- bles de défobéirtance , acquiefcer au com- mandement qu'on leur fai(bit. Le Perc Diaz Tano lui montra en même tems tou- tes les Pièces qui faifoient la preuve de tout ce que le Père de Boroa vcnoit de dire : mais VillaCanti , (ans vouloir (cule- ment les regarder, fit (îgne à fes Gens d'exécuter ce qu'il leur avoir pfefcrit. Tous dans le moment fe jetterent avec fureur fur les Jéfuites , les chargèrent de coups & des plus atroces injures , les traînèrent par tene , les foukrent aux pies ^ & l*Evêque du Tueuman dans une Lettre adrefféc au Pape y où il fait un très grand éloge du Père de Boroa, marque expre(rément la manière indigne dont il fut traité dans cette occafîon. Us font cm- Quelques-uns de ces Religieux étoient barqiésfurlenjajjicies; on les tira de leurs lits avec 1» Fleuve, fa^s^A^^^ violence ; tous furent liés , ga- Fan^ *°Ra- ^°^*^^ > traînés jafqu*au bord du Pleuve , meurs. & embarqués dans des Canots, -qu*on

Providence tenoit tout prêts : quelques Mémoires di- dc Dieu Airf^j^ç qu'ils furent jettes dans une Barque

  • ^^* fans rames & (ans Matelots j tous con-

viennent qu'ils furent abandonnés (ans aucunes provîfions au courant dû Fleuve y <Jui auroit pu les entraîner jufqu'à la Mer„ s ils n'avoient échoué fur une Ile qui fc trouva fur leur pafTage. Le feul P. Berthold n'eut point de part à ces violences & à ce» outrages. Il écoit allé chetcbcr ivt