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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/223

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DU Paraguay. Liv. TCII. xiï

Chriflophc R^mirez de Puenîcal, qui peu — 7777" de tcms après le mena avec lui au Tucu- ^ *

man. Cet Officier , un des plus déclards Partifans de Dom Bernardin de Cardcnas , avoir entrepris de rcalifer la chiuicre des^ Mines fi juftement décriées parmi tout ce qu'il y avoit de Perfonnes fcnCccs , & il. crut 'pouvoir y réufîîr par le moïcn de Ton Efclavç. Il le mena avec lui à Santiago , Qii d'abord il ne parla d© rien 5 mais après î»yoir bien endoariné cet Indien , il en fit pré(ênt à Dom Melchior Maldonado. La raifon de Ton (îlence étoit qif aïant été fen- tencié par Dom André de Lcon Garavito y déclaré incapable d*exercer jamais aucun Emploi publie , condamné à trois cents écus d'amende au profit du Roi , âc à cent écus de dédommagement envers les Jéfiii- tes , tout ce qu'il auroit pu dire courte ces Religieux auroit paru du moins fort CnC- pcA. Ce ne fut donc que quelque tems aprcsr que Dominique fut entré au fcrvice de l'E- véque, que cet Indien commença à jouer le pcrfonnagc auquel Ton ancien Maître Tavoit dreflé.

Il fe mit d*abord à débiter , comme par manière de difcours , qu'il avoit vu auprès de la Conception j une des plus anciennes Réduâions de la Province d'Uruguay , de très belles Mines d'or : il montroit le plan , qu'il en avoit tracé > difoit-il , fur les lieux mêmes ; & comme cela fit bientôt du bruit dans la Ville , le Magiftrat Tenvoïa cher- cher , & lui fit fubir une efpece d'interro- gatoire* Il y foutint tout ce qu'il avoit dit ; fie le Magirarac le fit panir pour la Piata >