Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/254

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M4 Histoire

-^— maflacrercnt plufîeurs Habitans. Leur rf--

1660. y^i^Q fm même (î fubite , que le Gouverneur de la Province , Dom Alonfo Sarmiento ', fut obligé de fe réfugier dans une Eglife de la Campagne avec une poignée de Soldats , qu*il avoit eu de la peine à raflcmbler. Il y tut auflî-tôt a/fiégé , & ferré de C\ près par les Rebelles , qu'il ne lui fut pas pofliblc d*cnvoïer demander du fecours aux Réduc- tions du Parana les plus proches. Mais on y apprit d'ailleurs l'extrémité oii il étoit ré- duit 5 & fur le champ un Corps coniîdéra- ble de Néophytes, marchant jour & nuit fans s'arrêter , tomba fur les Barbares , qui ne s'y attendoient point , en tua ime partie & diifipa le refte. les G^aycu- ^" Braves étoient à peine retournés chez eus en fuite, eux 5 que les Guaycurus aïant réuni toutes leurs forces , entrèrent dans leur Pais pour fe venger du fecours qu'ils avoient donné quatre ans auparavant contre eux à D. André de Léon Garavito j mais ils en fu- rent fi bien reçus , qu'ils n*ont jamais ofé depuis ce tems-là y reparoître. Ils n'en fii-^ rent pas même quittes pour en avoir été chafles avec beaucoup de perte. Quelque tems après le Gouverneur envoi a aux Néo- phytes un ordre de les aller châtier de leur hardiefle , & ils les mcpriferent alTez pour n'entrer dans leur Pais qu'au nombre de cent , qui y firent de grands ravages , & y mirent tout à feu & à fang. Prcfque toutes les années fuivantcs font marquées dans les Lettres écrites à Madrid , par de fem* blables expéditions , qui répandirent fort loin la terreur de leurs armes, ^ furcnç ijc