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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/28

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r4 Histoire

j^ chanter fa féconde Meffe , & qu'on vk

plufieurs fois cet Enfant s'amufer en che- min avec fes Camarades en tenant le Ca- lice à fa main. Ses Ord' - ^" ^^ encore plus fcandalifé , quand rions encore °" ^^^ ^^^ conférer les Ordres facrés à de plus il régu- jeunes gens qui n*avoient point l'âge re- liere$# qujs par les Canons, ou qui ne fav oient

prefque pas un mot de Latin y & n*avoicnt point d*autrc mérite que de parler une Lan- gue Indienne; Plufieurs étoient même dans des empêchemens d'irrégularité , dont il n avoir pas le pouvoir de les relever. Quel- ques-uns n'étoient point de fon Diocèfe & n'avoient point de Démiflbires. EnfiriPÇ la plupart étoient admis fans examen, quoi- qu'il y en eût , qui avoient été diffamés en matière de mœurs. Mais outrfiquc D. Ber- nardin croïoit avoir tout pouvoir, il re- gardoit rOrdination comme un nouveau Baptême y & on le vit folliciter des Hom- mes chargés de crimes à fe faire ordonner ^ pour effacer, difoit-il , tous leurs péchés. Il vcat faire Jl n'y avoir pas long-tems qu'il étoft la paix avec arrivé à l'AfTomption , qu*on eut avis que & en^baptife ^^^ Guaycurus , qui depuis quelque tcms-

Î[uelques-uns avofcnt recommencé leurs hoftilités , pa- ans les inf- roiffoient difpofés à la paix , & que leurs "*"'^* Députés étoient fort proches. L'Evêque fc

mit dans la tête qu'il n'appartenoit qu'à lui de traiter avec ces Barbares ,^& il le décla- ra publiquement. Cette prétention furprif lé Gouverneur, qui n'aïant pu lui faire en- tendre raiCbn , prit le parti de le laifTcr Éaire. Le: Prélat fe revêtit de fes habits pon-^ «ificaux 9. & aLla^. la- mitre en téte^ ^i»