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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/328

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3io Pièces ïustiïicatives îTTT lâcheté , ni par aucune infidélité , & lc3 - * ont enfin obligés de s*éloignçr. Ainfi, Mon-

D. Gabr. de 'Cigneur , je crois qu il eft de la prudence i'KRALTA que dans une affaire fi importance on ne fafie aucune innovation , au hafard de per^ drc une fécnrité , qu'une Ci longue cxpé- riçnce doit faire regarder comme certaine, en voulant faire un changement manifcftc* ment dangereux , & qu'il ne faut pas met- tre à une telle épreuve , une fidélité éprou- vée. Car enfin, que peut on attendre de ces Corrégidors, Ci ce n'eft des vexations, que ces Peuplés » qui font fi fupérieurs en nombre , ne font pas naturellement d'hu- meur à fouffrir? Et Ci nous ne pouvons contenir les Bourgades Indiennes qui font beaucoup plus proches de nous, & fous les yeux de ce Gouvernement , û on n'a pu y exécuter ce dont il s'agit par rapport au gouvernement politique , coinment réuffira t-on dans le militaire avec ceux* ci, qui n'ont jamais été fournis par la force, & qui font fi éloignés? Je crois qu'il eft plus que vraifcroblable qu'on rif- queroit de perdre ces Provinces, & par une confequence ncceflaire , celles-ci mê- mes dont il vaut mieux laifier ignorer les forces , fi on veut les faire refpeiflcr , que de les éprouver avec danger de les faire méprifer j car fi on examine bien , & fi l'on fait attention à la fupériorité du nom- bre de nos Ennemis , elles ne fuffiroient pas pour les aifujettir , ni même pour conferver nos propres frontières , fur- tout. Cl ces nouveaux Ennemis fe confé- déroient , comme il leur feroic axfé d&