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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/36

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Il Histoire

"""T Ton compte des propos fort infolens. Le

ï 4^'43* p ^^ Hinoftrofa crue devoir rcprcfcntcr à fon Frcre qu'il avoir ton de laifler ainfi avilir fa dignité j mais D. Gregorio lui ré- pondit qu*il aimoit la paix , 5c qu'il la préferoit à tout le refte. Son malheur fut d'avoir donné lieu en pluûeurs rencontres de juger que fa modération étoit moins une vertu qu'une foibleflc. Son défiii- Il eft vrai qu'il fut pouffé à bout d'une térelTcmcnt manière qui n'a prefque point eu d'exem- "^f^/^"^' pie dans la place qu'il occupoit, & qu'il ^^" *"* ne fe brouilla avec l'Evêquc , qu'après avoir

fait bien au-delà de ce qu'il dcvoit pour bien vivre avec lui. D'ailleurs fon défîn- tereffement ne fat jamais équivoque , & il en donna dans ce même tems une preuve qui devoir lui concilier pour toujours l'a- mitié de TEvêque. Il avoir de fort beaux chandeliers d'argent , & il fut que le Pré- lat fouhaitoit fort de les avoir : il les lui envoïa, & voulut qu'on les lui préfentât lorfqu'il feroit dans l'Eglife , afin que le Peuple connût qu'il ne confervoit aucun reflcntimcnt de se qui s'étoit paffé au fujcc de Moralez. D. Bernardin reçut fort bien fon préfent , & fit publiquement fon élo- ge ; puis fe tournant vers ceux qui lui avoient apporté les chandeliers , w il ne 3> me faudroit plus, dit-il, que lebaflm n & les burettes que j*ai auffi vus chez vo- » trc Maître «. Le Gouverneur , fur le rapport que lui en firent fes Gens , les lui cnvoïa , avec ordre de l'aflurer qu'il n'avelt rien chez lui qui ne fut à fon fervice; ç'étoit s'engager beaucoup , & il |qc fat