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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/45

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  • u Paraguay. Liv. X, ^f

tiers à tout ce que Ùl Seigneurie iiluftriflîme — > ' fouhaiteroit de lui j *> Je le crois bien, reprit ^ »3 le Prélat , & je veux bien qu'il fâche M que s'il refiifoit d'obéir à Tordre que je M lui donne , comme Délégué du Saint » Siège , je lancerois contre lui une Ex- M communication majeure, & j'interdirols » les Midîonnaires des Itatines,

Lé ReéleuT comprit alors que fa com- plaifance lui co&teroit cher y & en efFet peu de tems après Dom Bernardin voulut que deux autres Jéfuitcs âllalTent faire une Mifïîon parmi les Indiens, qui appartc- uoient aux Habitans de la nouvelle Villa- rica , qu'on appelle plus communément la Villa , & qui eft à trente lieues au Sud- Eft de rAflbmption. Il nomma même pour cette bonne œuvre les Percs Miclicl Gomez Bc' Jofeph Domenccchi. Quelquç défagréaWc que fut cette Commiffion , qui pouvôit d'ailleurs ne pas faire plaifir à xcux qui avoient la conduite fpirituelle de<;«s Indiens, & quelque peine qu'euflent ces MifTionnaires à interrompre leurs travaux parmi de nouveaux Chrétiens , dont ils avoient toute la confiance , pour fe charger d'Indiens oui gémiffoient fous le poids du fervice pcrfonncl , ils obéirent. Arrivés à la Villa , ils y trouvèrent , comme ils Ta- voient bien prévu , tous les Habitans de fort mauvaife humeur contre eux, & les Curés des environs très piqués de ce qu'ils venoient empiéter fur leurs droits.

Leur embarras étbit extrême : ils fe voïoient expofésà des cont radierions, qui ac pouvoient guère manquer de rendre

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