BU Paràgîtay. Liv. X. 71
comme dans un Pais ennemi ; les Indiens — ^ '
étoient enlevés à leurs Commandataires , ^*'
non pas pour être mis en liberté , mais
pour palier au fervice de TEvéquc , de fcs
Officiers & de fes Confidens. En un mot ,
D. Bernardin cxcrçoit la Jurifdidion roïale
avec autant de hauteur que Tépifcopale,
qu il regardoit comme fupérieure à toutes
les autres , fans prefquc faire attention
que le Roi avôit dans cette Province un
éouvcrneur.
Dom Grefforio de fon côté prenoit pref- ^auvains _ , • ^ 1 /• • •! ^ • conduite du
que toujours mal Ion parti ; il commcnçoit Gouverneur
par laiflcr avilir fon autorité, & finiflbit qui fc brouil- paren ufcr d*une manière, qui le mettoit le «le nouveau dans fon tort , & qui le jettoic dans de plus *^^*^ l*£vô-. grands embarras que ceux dont il ne fâi- *^^^^' foit que de fortir , tandis que TEvêquc pro- fitoit de fçs faurtes démarches pour aller à fon but , & gagnoit prefque toujours du terrein , fans être arrêté par aucune confî- dération. Il y avoit des ordres précis du Roi , confirmés par plufieurs Brefs des fou- verains Pontifes ^ & des Décrets du faim Office , de dQtt|er la liberté aux Indiens qui avoient éMjponfifqués fur leurs Com- mandataires; de faire inflruire ceux qui n*é- toient pas encore Chrétiens , & d'envoïer xians les Réduâions gouvernées par les Jéfuites ceux qui avoient reçu le Baptême : D. Bernardin , perfuadé fans doute qu'il pouvoir difpenfer de l'exécution de ces or^^ drcs , ou les interprêter comme il le jugeoit à-propos , rctenoit à fon fervice , ou diftri- tuoit à fes Créatures tous ceux qui avoienf ^ confif^ués fUr desÇxcooununiés; mgi§ -