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Page:Charlevoix - Histoire du Paraguay, tome 3.djvu/89

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nv Paragtjay. Lîv, X, 75 ttanfports de colère où il cntroit de tems en ^^ " tems , étoient caufés en partie par des ver- tiges auxquels il étoit fujct, & qui le met- roient hors de lui-même au point de ne fa- voir ce qu'il difoit. On pouvoir aulfi attri- buer à la même caufe les vifious & les ré- vélations qu'il croïoit avoir eues. Le mal cft que quand il s*ctoit avancé à faire quelque démarche qu'on n*approuvoit pas , il croïoit avoir été infpiré , & ne reculoit point.

Ces vertiges le prenoient beaucoup plus fou- H înterelît vent depuis qu il étoit à Yaguaron ; il fufpen-^ 0^'^^"^ dit un jour tous les Privilèges des Réguliers * *^^ " & ceux de la Croifade , fous peine d'excom- munication. Il interdit «n fuite toutes les Eglifes des mêmes Réguliers , & déclara excommuniés tous ceux que fes Efpions avoient vus yentrer. L'interdit devint bien- tôt général , de forte que Tufage des Sa- cremens fut prefqu'entîerement aboli dans cette Ville ; qu'on n'ofoit même portôc - publiquement le Viatique & les faintes Hui- les aux Malades , & qu'il falloit prendre de grandes précautions pour donner aux Morts la fépulture en Terre fainte. Il y eut plus encore , l'Evcque ordonna , fous la même peine , de confumer toutes les Hof- tics confacrées, qui étoient dans les Egli- fes y & commanda que tous les Religieux fortiflent de la Ville , excepté le P. Jeaa de Cordoue, de l'Ordre de S. François, qu'il nomma feul pou^ exercer les fonc- tions curiales : mais ce Religieux , que foct éminentc fainteté & les MiflTions apoftolî- mvLti rendoienc infiniment cher & refpeâabl#