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barrasser l’État du parasitisme, véritable fléau que le budget a trop souvent entretenu et, que désormais, ses encouragements ne seront plus distribués qu’aux plus dignes pour des travaux qui les honoreront.

« Les arts plastiques vous ont occupé plus qu’aucun critique de ce temps-ci ; toutes les écoles vous sont connues, vous en avez parlé en érudit et en juge sagace ; et si un homme, tel que vous devait échouer dans sa tache, auquel donc faudrait-il s’adresser pour veiller sur nos destinées artistiques ?

« Chargé en outre de la haute direction des théâtres et de toutes nos institutions musicales, vous devez sentir votre fardeau bien lourd en présence du mal que tant de causes ont amené. En ce qui concerne la première partie de votre tache, je ne me permettrais pas de vous donner des conseils, ce serait gros Jean voulant en remontrer à son curé ; mais en ce qui regarde la seconde, j’espère que vous me les permettrez. Quels que soient les liens qui rattachent entre elles les branches de l’art et qui font qu’un artiste de votre valeur n’est étranger à aucune d’elles, cependant la musique, vous le regrettez vous-même, est celle qui vous a le moins attiré, sans pour cela diminuer en rien vos admirations pour