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GALLIA

Cantate de M. Ch. Gounod.


La Société des Concerts, faisait exécuter, hier dimanche, l’œuvre d’un compositeur vivant, d’un musicien de grand talent, qui l’emportait à la dernière exposition de Londres, sur des rivaux étrangers, dans uncpncours international. Depuis un an, la salle du Conservatoire était muette : la voix du canon avait réduit au silence ses sublimes harmonies. Elles viennent de retentir à nouveau, et il était juste qu’un chant français, inspiré par nos malheurs, marquât cette date. Elle signifie que, vaincue par les armes de la barbarie, la France reste victorieuse sur le terrain des arts.

L’illustre Société des Concerts tient à honorer nos compiûsiteurs vivants, lorsqu’il se présente une œuvre symphonique de valeur et jugée par son comité, digne de figurer à côté de celles des grands génies du passé. Il y a deux ans, elle nous faisait en-