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prit, les jolis couplets du second acte : « J’aurai donc un mari ! » Un peu plus de grâce naïve qu’elle n’en met dans cette valse tout à fait allemande, où l’on voit d’ici tourner paysans et paysannes, serait à sa place.

En résumé, si l’exécution de Sylvana n’est pas parfaite, elle satisfait le plus souvent. Les interprètes devraient modérer leurs voix dans les ensembles. Il y a des moments où la disproportion est telle entre la sonorité et l’exiguïté de la salle, que l’oreille en est assourdie, notamment dans le grand final du troisième acte. Ce morceau, pour être jugé définitivement, doit être entendu ailleurs que dans la petite salle de l’Athénée, où la sonorité tourne facilement au bruit.

Terminons par un compliment adressé à M. Clément-Just, qui a parfaitement composé le rôle du Bohémien, et à Mlle Pallier, danseuse de l’Opéra, dont la grâce et le sentiment se sont fait jour dans le rôle mimé de Sylvana.

8 avril 1872.