époque de crise et qu’après avoir établi la balance
de leurs recettes et de leurs dépenses, ils doivent
vous aider à la régénération du goût, et que, si l’État
leur distribue l’argent des contribuables, c’est
avant tout pour maintenir l’art dans les plus hautes
régions. Faites-leur comprendre qu’ils doivent rendre
aux chefs-d’œuvre du passé leur ancien éclat
par de belles exécutions, soignées dans toutes leurs
parties.
« Soutenez M. A. Thomas dans ses louables efforts et stimulez-le, s’il est besoin, afin que l’excellent cœur de l’homme privé n’affaiblisse par l’énergie indispensable au directeur. Reconstituez avec son aide l’unité perdue de l’enseignement au Conservatoire et les mœurs compromises. Rétablissez la discipline et imposez le respect envers les professeurs, en faisant que ceux-ci s’en montrent dignes. Ne laissez pas sortir de votre école des élèves dont l’éducation est à peine ébauchée, les sacrifices de l’État vous imposant le devoir de les retenir jusqu’au jour où ils pourront nous faire honneur. Créez des diplômes de capacité sans lesquels les élèves ne pourront débuter sur les théâtres subventionnés. C’est ainsi que vous formerez à nouveau une pépinière de jeunes talents dignes de leurs prédécesseurs dans un passé déjà loin.