la fin du drame, Mlle Nilsson déploie une piiîssance
que n’a jamais eue Mme Carvaiho. C’est, en un
mot, une Marguerite très-poétique, et c’est l’essentiel
dans ce rôle d’amour simple, naïf et tout
de sacrifices.
En résumé, les critiques que nous venons de faire ne nous sont pas venues seulement après la belle représentation que l’Opéra nous a donnée. Faust n’est pas né d’hier ; nous savons que cet opéra rencontre ses détracteurs systématiques et ses enthousiastes à outrance. Nous ne sommes ni avec les uns ni avec les autres. Le bienveillant confrère de M. Gounod, M. Richard Wagner et sa suite trouveront, sans doute, nos critiques trop douces encore, de même que les partisans quand même de l’auteur nous trouveront bien sévère. Placé entre ces deux opinions extrêmes, nous croyons avoir dit la vérité.