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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/221

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Dans la musique instrumentale indépendante, cette expression rigide avait été brisée, et sa forme mélodique et rhythmique mise réellement en morceaux pour être, à un point de vue purement musical, refondue dans des moules nouveaux et variés à l’infini. Mozart, dans ses œuvres symplioniques, débuta encore par la mélodie, qu’il décomposa en petits éléments contre-pointes. L’œuvre de Beethoven commence aussi par ces morceaux décomposés, avec lesquels il éleva à nos yeux des édifices de plus en plus riches et imposants ; mais Berlioz se plut à mêler ces parties dans une effroyable confusion ; et la machine extraordinairement compliquée, kaléidoscope dans lequel il entassait à son gré les pierres multicolores, fut l’orchestre qu’il présenta aux compositeurs modernes.

Cette mélodie, ainsi découpée, hachée et réduite en atomes dont les morceaux pouvaient former un assemblage d’autant plus surprenant et plus original qu’il était plus incohérent et plus déraisonnable, cette mélodie, le compositeur la fit passer de l’orchestre dans le chant lui-même.

Quoique ce genre de procédé mélodique, employé