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crois, pas de mal, à ce que l’on exécutât encore quelque autre petite chose « à la Wagner. »

En tout cas, c’était là, de la part du maître de chapelle viennois, une concession absolue, tandis que, dans une circonstance analogue, mon collègue Reissiger (qui aujourd’hui n’est plus) ne crut devoir me faire qu’une demi concession. Ayant eu à diriger, à Dresde, l’exécution de la symphonie en la majeur de Beethoven, je tombai, au finale de cette symphonie, sur un piano que Reissiger avait introduit dans la partition, de son autorité privée. Naturellement, je supprimai ce piano, et je rétablis le forte dans toute son énergie originelle. Mais c’était là déroger aux « lois éternelles du vrai et du beau », ces fameuses lois qu’invoquent MM. Lobe et Bernsdorf, et qui étaient déjà en vigueur au temps de Reissiger. Donc, lorsqu’après mon départ de Vienne, cette symphonie en la majeur vint à être exécutée de nouveau sous la direction de Reissiger, celui-ci, après mûres réflexions, recommanda à l’orchestre de jouer mezzo forte.

Mais voici quelque chose que j’avais tenu longtemps pour impossible.