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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/326

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comme une perruque en fils métalliques du temps de la guerre de Sept-Ans, planait au-dessus de nos têtes la mesure de cet andante.

Je rêvais à la garde royale prussienne de 1740, aux enrôlements forcés, aux moyens de m’y soustraire. Quelle ne fut pas ma terreur, lorsque le chef d’orchestre, retournant la page, fit recommencer l’excéution de cet andante larghetto : il y avait, devant une certaine note, deux petits points, et il ne voulait pas que ces deux petits points eussent été piqués en vain dans la partition. Éperdu, je jetai les yeux autour de moi pour chercher du secours, et c’est alors que se manifesta l’autre phénomène merveilleux. Tout l’auditoire écoutait avec patience et ressentait la profonde et inébranlable conviction d’avoir savouré une pure et sublime jouissance, d’avoir pris part à ce que Mozart appelait « un festin musical » ; tout espoir s’était évanoui et je courbai la tête........................... ............................


Il me reste à chercher comment il convient d’apprécier, au point de vue de la sérénité grecque, la rapidité superficielle si chaleureusement recomman-