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Page:Charnacé - Musique et Musiciens, vol2, 1874.djvu/328

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question sifflotait en m’écoutant ; il me répondit : « Ah ! je vous comprends parfaitement bien, mais pour cela il me faudrait tout ce qu’il y a de mieux en premiers sujets ; si je disais le premier mot de tout cela à mon monde, si je voulais lui indiquer les attitudes que vous avez en vue, ce ne serait plus qu’un cancan, et nous serions perdus.

Eh bien ! ce scrupule qui décidait le maître de ballet parisien à s’en tenir au pas — le plus insignifiant du monde — de ses Ménades et de ses Bacchantes, est précisément celui qui empêche nos modernes directeurs d’exécutions musicales de se départir, pour si peu que ce soit, de leur genre « comme il faut ! » Ils savent que cela pourrait mener jusqu’au scandale, jusqu’à Offenbach. Meyerbeer est pour eux un enseignement, Meyerbeer, qui avait contracté à l’Opéra de Paris certaines accentuations sémitiques, objet d’effroi pour les gens « bien élevés. »

L’esprit de ce genre « comme il faut » consiste essentiellement, comme on le voit, à veiller sur ses manifestations personnelles avec le soin que doit y apporter quiconque a été doté par la nature d’une