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immortel éclatent à l’âge mûr de l’auteur de Lohengrin.

M. Wagner termine le chapitre que nous venons de parcourir, par quelques compliments à la France. Il pense qu’un jour il lui sera donné de nous offrir la représentation de l’un de ses opéras, et il veut se réserver nos faveurs. Il coquette donc avec nous et constate nos progrès en musique, louant notre opéra-comique, notre « genre original. » M. Wagner veut bien appeler les compositeurs français, à une douce confraternité, et à concourir avec les Allemands « à la préparation de l’une des plus grandes époques de l’art. » C’est une amorce.

Le Tannhauser n’avait pas encore fait sa chute éclatante sur la scène de l’Opéra de Paris, lorsque M. Wagner nous décernait ces éloges, en nous assurant de sa bienveillante sympathie. Mais depuis, dans une brochure, publiée en Belgique, il nous traite de Turc à More et de « singes doublés de tigres. »

Comme chez tous les esprits de son espèce, la contradiction abonde dans ses écrits ; et sa critique offre un curieux amalgame de jugements qui jurent de se trouver rapprochés. Malgré son érudition, qui