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Page:Charrière - L'Abbé de la Tour, tome III, 1799.djvu/125

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Il vit dans l’avenue les deux jeunes personnes dont son ami lui avoit parlé, et il n’eut pas de peine à reconnoître chacune d’elles. Mademoiselle d’Estival tiroit son charme de sa fraîcheur et de sa physionomie ; Mademoiselle de Rhedon, de la délicate régularité de ses traits. La taille de Mademoiselle d’Estival étoit plus haute, celle de Mademoiselle de Rhedon plus élégante. Dans les mouvemens comme dans les formes de l’une, brilloit un naturel heureux qui n’avoit rien de trop agreste ; on voyoit plus d’art dans ceux de l’autre, mais cet art n’avoit rien de trop manieré ; elle s’observoit seulement un peu plus. Vous êtes sans doute l’ami que Ste. Anne est allé voir, dit Mademoiselle d’Estival à Tonquedec, dès qu’il les eut