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beaux, vos arbres sont chargés de fruits. Cette habitation m’est chere, dit Mademoiselle d’Estival. Nous y viendrons quand vous voudrez, dit Tonquedec. J’aime beaucoup mieux ces sortes de maisons, que des demeures plus vastes. On y jouit plus de soi. On y est plus près de tout ce dont on s’est entouré, pour en faire le bonheur et l’amusement de sa vie ; car la femme qu’on s’est choisie, on l’entend respirer, on la voit se mouvoir ; des domestiques, si on en a, travaillent sous les yeux de leur maître, et reçoivent ses encouragemens. Un chien qu’on affectionne est là, on le caresse à toute heure. Le mari a son livre sous sa main, la femme son ouvrage. — Mademoiselle d’Estival écoutoit Tonquedec avec plaisir. Je