celle de l’immortalité de l’ame. Que m’importe que notre globe ait été plus sec ou plus humide, plus froid ou plus chaud qu’il ne l’est aujourd’hui ? Que m’importe que les sociétés, que les races futures, doivent voir s’ouvrir pour elles des sources de lumiere et de bonheur, auxquelles j’aurai été étranger ? Eh bien, ce sont ces hypothèses là qu’on s’éfforce d’établir par-tout, tandis qu’on s’éfforce par-tout de détruire la seule qui m’intéresse, qui intéresse chaque individu. Quelle malfaisante manie est donc cela ? Et à qui ôte-t-on l’espoir d’une existence future ? C’est à celui qui en a le plus de besoin ; à celui qui s’occupant sans cesse de soi, de ses pensée, du perfectionnement de son esprit trouve insupportable de prévoir qu’il faudra un
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