troubles en Écosse, il n’y retournera pas. Qui est-ce, dit-il, qui voudroit prendre parti entre un Melro et une Jenny Southwell, entre une noblesse dépravée et des plébéiens sans vertu ? On devine assez ce que Lord D. pense des révolutions ; Monsieur Stair est résolu à les fuir de contrée en contrée, dût-il faire pour cela le tour du globe. Ce n’est pas qu’il décide qu’aucun pays puisse, doive, ne pas subir de grands changemens. Mais pour être nécessaires ou inévitables il ne les en trouve pas moins désastreux. Les plus sages constitutions, dit-il, ne seront respectées ni de ceux qui les ont faites, ni de ceux qui les ont vu faire, car outre qu’ils savent trop comment elles se sont faites, et à combien peu il a tenu qu’elles ne fussent
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