Page:Charrière - Trois femmes, 1798.djvu/124

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me faut épouser une Allemande, autant vaut l’une que l’autre. Je pense même que cette petite Mathilde sera plus susceptible que bien d’autres de prendre une certaine tournure. — Et avez-vous parlé au pere, à la mere, à la fille ? — Oui, Madame : tout cela étoit ensemble. Je leur ai baragouiné quelques mots d’allemand : Man. Fro, hérat. Le pere et la mere ont crié Herr Gott ! ja ! ja ! La fille a souri et rougi : c’est une chose faite. — C’est fort bien, Lacroix ; je ferai ce que j’ai promis et au-delà. Où en est Hans de ses blessures ? — Madame, sa jambe et son bras sont parfaitement guéris, et il n’a plus qu’un bandeau sur l’œil droit, et un grand emplâtre sur la joue gauche. — C’est fort bien, Lacroix : allez