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ne salue que Mr. et Mme. d’Altendorf, et les prie de passer avec elle dans une autre chambre. Théobald m’oblige à me remettre à table avec lui, boit, rit, chante, se leve ensuite et se met à jouer du clavessin. La petite Comtesse absolument délaissée, m’auroit fait pitié si la noire malice en pouvoit faire.

Pendant ce tems-là, Mme. de Stolzheim racontoit au Baron et à sa femme tout ce que Théobald avoit dit la veille à Émilie ; car la Comtesse Sophie se tenant auprès d’une porte qu’elle avoit laissé entr’ouverte tout exprès, n’en avoit pas perdu un mot. En montant avec Mme. Hotz, elle avoit prétexté, je ne sais quoi, qu’il falloit qu’elle prit dans le sallon, et celle-ci étant appellée par sa maîtresse, comme je