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avoit eu beau lui expliquer ses raisons, Émilie auroit voulu qu’elle eût emmené Josephine.

Celle-ci n’étoit pas moins occupée de sa Maîtresse : nous l’avons quittée à minuit ; l’idée de se coucher ne lui étoit pas seulement venue. Je ne m’étois pas couché non plus, et à cinq heures et demie du matin je la vis entrer dans ma chambre tenant la lettre de Mme de Vaucourt. Je lus. Ma surprise ne fut pas plus grande que ma joie. De tout ce que j’avois craint, Émilie abandonnée étoit ce qui me touchoit le plus.

Je fis éveiller aussitôt Mme d’Altendorf, et la fis prier de venir chez son mari où j’étois déja. Tout dépendoit, selon moi, de la première impression,