Tout continue à aller fort bien ici. Je trouve, qu’excepté le vieux Baron qui me paroit avoir été jetté dans un moule assez commun, tous les habitans de ce lieu sont des gens distingués et rares. Madame d’Altendorf qui, a su vivre avec son mari dans une stagnation apparente de toutes ses facultés, sans en rien perdre, de manière qu’elle se retrouve à présent ce qu’elle étoit dans sa jeunesse ; Mme. d’Altendorf, dis-je, est ici le phénomene qui me frappe le plus. Je croyois qu’elle avoit élevé son fils, et que cette occupation avoit pu lui tenir lieu de tout autre plaisir ; mais en joignant ensemble le tems qu’il a passé en différens endroits de l’Allemagne, de la Suisse et de l’Angleterre, je vois qu’il n’a vécu que la moitié de son