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Page:Charrière - Trois femmes, 1798.djvu/293

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soit au-moins une femme qui avoit plus de force de raison, et une autre qui avoit moins de délicatesse d’esprit que tel homme foible, que tel homme délicat de sa connoissance. Cela devoit suffire, et il devoit être prouvé pour chacun, qu’il n’y avoit rien dans la qualité d’homme et de femme qui déterminât quoique ce soit relativement à nos facultés intellectuelles. Mais à un argument sans réplique, on ne laisse pas d’avoir mille choses à répliquer, et à la fin, pour argument dernier, on en vient à vous dire que cette différence (prétendue) entre le caractere de l’homme et de la femme est un bienfait de la nature. — Toute femme que je sois, je ne me laisse pas persuader un fait par l’utilité dont il pourroit être.