Peu loyal et veritable, amplifiant le bruict, encherissant sur la verité, et faisant tousiours les choses plus grandes qu’elles ne sont, sans foy ny tenue. La foy d’un peuple et la pensée d’un enfant sont de mesme durée, qui change non seulement selon que les interests changent, mais aussi selon la difference des bruicts que chasque heure du jour peust apporter [1].
Mutin, ne demandant que nouveauté et remuement, seditieux, ennemy de paix et de repos : ingenio mobili, seditiosum, discordiosum, cupidum rerum novarum, quieti et otio adversum [2] , sur-tout quand il rencontre un chef : car lors ne plus ne moins que la mer, bonace de nature, ronfle, escume, et faict rage, agitée de la fureur des vents ; ainsi le peuple s’enfle, se hausse, et se rend indomptable : ostez-luy les chefs, le voilà abattu, effarouché, et demeure tout planté
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Rien ne peint mieux le caractere du peuple, que ces cers de Juvenal
...........................................Sed quid
Turba Remi ? Sequitur fortunam, ut semper, et odit
Damanatos. Idem populus, si Nurtia Tusco
Favisset, si oppressa furet secura senectus
Principis, hac ipsà Sejanum diceret hord
Augustum......- JUVEN., Sat. X, v. 73.
- ↑ « D'un esprit mobile, séditieux, querelleur, partisan de toutes nouveautés, ennemi du repos et de la paix ». Sallust. Belt. Jugirthi. cap. 45.