du corps, a esté dict cy-dessus [1] : aussi de leurs contraires, maladie, douleur.
CHAPITRE LX [2].
SOMMAIRE. — Il y a deux sortes de liberté ; celle de l'esprit qui ne peut être ravie, ni par autrui, ni par la fortune ; celle du corps que la hasard donne ou enlève, et dont la perte était regardée, chez les anciens, comme le plus grand des maux.
Exemples : Régulus, Valérien, Platon, Diogène.
LA liberté est estimée d’aucuns un souverain bien, et le servage un mal extreme ; tellement que plusieurs ont plus aymé mourir, et cruellement, que devenir esclaves, voire que tomber en danger de voir la liberté publique ou la leur interessée. Il y peust avoir en cecy du trop comme en toutes autres choses. Il y a double liberté ; la vraye de l’esprit est en la main d’un chascun, et ne peust estre ravie ny endommagée par au-