Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome I, 1827.djvu/503

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AJOUTÉES.

en tout le corps, je n'adjoute point quelle est toute en chasque partie du corps, car cela implique contradiction.

Toto in toto, et toto in singulis partibus. C’est ce que disent les scholastiques de la présence de l'ame dans le corps humain. Au reste, Charron a très-bien senti l’absurdité de cette assertion : car on n’a aucune idée d’une substance incorporelle qui soit toute dans son espace, et toute dans chaque partie de son espace.

Même chapitre, page 73. — Toutes fois, les Saduceens... n'en faisaient point la petite bouche à la nier (l'immortalité de l'ame). — Joseph l’assure. Voyez de Bello judaico, L. II , cap. XII. Voyez aussi Antiq. judaic. L. XVIII, cap. II — Il y en a eu bien d’autres qui ont nié l’immortalité de l’ame ; citons d’abord Arnobe. Ce docteur enseigne que l’ame humaine est mortelle de sa nature ; qu’elle périra totalement dans les enfers par l’activité des tourmens, et qu’elle ne durera toujours dans le paradis que par une pure grâce de Dieu. Il soutient qu’une nature immortelle et non composée est incapable de sentir de la douleur. (Arnobius adversus gentes, L. II ). Clément d’Alexandrie dit en propres termes : corruptibilis igitur est anima quœ cum corpore simul profunditur, ut quidam putant ; (Adumbrat. in I epist. Petr. ) Ces derniers mots, ut quidam putant, sont certainement une addition, dit Beausobre, note XI in lib. VI, cap. IX, Hist. dogm. Manich. — etc.

Même chapitre , page 75. — Au dessous..., est ce qui n'en a point (d’ame) comme lès pierres. — Les Manichéens soutiennent que tout est animé dans la