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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome II, 1827.djvu/211

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avec lesquelles le monde a vescu long-temps en profonde paix et repos, et avec telle satisfaction que si elles eussent esté très justes et raisonnables ; et qui les voudroit changer et r’habiller se monstreroit ennemy du public et ne seroit à recepvoir : la nature humaine s’accommode à tout avec le temps ; et ayant une fois prins son pli, c’est acte d’hostilité de vouloir rien remuer : il faut laisser le monde où il est ; ces brouillons et remueurs de mesnage, sous pretexte de reformer, gastent tout. Tout remuement et changement des loix, creances, coustumes et observances, est très dangereux, et qui produit tousiours plus et plustost mal que bien ;