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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/177

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morte. Aux fautiers et delinquans, une bride pour les retenir et empescher qu’ils ne bronchent ; ou une reprimande et verge paternelle après leur cheute, pour les y faire penser et souvenir, affin de n’y retourner plus. C’est une saignée et medecine ou preservatifve pour divertir et destourner les fautes qu’elles n’arrivent, ou purgatifve pour les nettoyer et expier. Aux meschans et perdus, punition, une faucille pour les couper et enlever, ou les atterrer, pour traisner encore et languir miserablement. Or voylà de très salutaires et bien necessaires effects, qui meritent bien que non seulement l’on ne les estime plus maux, et que l’on les reçoive doucement en patience et en bonne part, comme exploicts de la justice divine ; mais que l’on les embrasse comme gages et instrumens du soin, de l’amour et providence de Dieu, et que l’on en fasse son profict, suyvant l’intention de celuy qui les envoye et despartit comme il luy plaist.