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Page:Charron - De la sagesse, trois livres, tome III, 1827.djvu/22

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Le perfide ne merite que la foy luy soit gardée par droict de nature, sauf que depuis il y aye eu accord, qui couvrist la perfidie, dont ne seroit plus loysible la venger : hors de ces deux cas, il la faut garder à quiconque soit. à son subject, comme sera dict. 2 à l’ennemy ; tesmoin le beau faict d’Attilius Regulus, la proclamation du senat romain contre tous ceux qui avoient esté congediez par Pyrrhus sur leur foy, et Camillus qui ne vouloit pas seulement avoir part ny se servir de la perfidie d’autruy, renvoyant les enfans des falisques avec leur maistre. 3 au voleur et criminel public ; tesmoin le faict de Pompée aux pirates et brigands, et d’Auguste à Crocotas. 4 aux ennemis de la religion, à l’exemple de Josué contre les gabaonites. Mais il ne la faut bailler à ces deux derniers, voleurs et heretiques, ou apostats, ny la recepvoir d’eux ; car il ne faut capituler ny traicter sciemment paix et alliance avec telles gens, si ce n’est en extreme necessité, ou pour leur reduction, ou