Page:Chartes communales du pays de Vaud dès l'an 1214 à l'an 1527.djvu/13

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XIII
INTRODUCTION.

semblables. C’était un faisceau compliqué de droits variés, qui étendait ses ramifications dans toutes les directions, et qui s’appliquait très diversement suivant les lieux ou les personnes. C’était plutôt une réunion de seigneuries, distinctes quant à leurs attributions et à leur étendue, et dont on ne pourait donner une idée claire de nos jours sans entrer dans la description des détails inextricables du régime féodal Dans certains lieux le souverain jouissait d’une seigneurie directe ; dans d’autres il ne recevait qu’un hommage pur et simple, ou accompagné de certaines redevances ; dans d’autres enfin il ne percevait que certains droits spéciaux. Ses domaines étaient d’ailleurs entremêlés avec les terres de l’église et des couvents, ainsi qu’avec les terres des seigneurs inférieurs qui relevaient plus ou moins directement de lui. Il s’y trouvait aussi quelques seigneuries relevant complètement de l’étranger. Parmi les seigneuries du pays de Vaud, on remarquait entre autres le eomié de Gruyère, la seigneurie d’Oron, les baronnies de Cossonay, de La Sarraz, d’Aubonne, et la seigneurie d’Orbe et d’Echallens qui appartint aux Montfaucon et plus tard’à d’autres familles également étrangères. Pour donner une idée complète de la subdivision géographique et administrative du pays de Vaud, nous ne pourrions mieux faire que de renvoyer au tableau très détaillé qui a été dressé par M. de Gingins et publié dans le tome VIII de nos Mémoires (pag. 501 et suiv.). Mais ce tableau est trop long pour être reproduit ici, et pour abréger nous nous bornerons à citer une énumération des députés aux Etats du pays de Vaud. Il en existe plusieurs et nous prenons celle qui est rapportée par Quisard 1 comme étant

  • Livre I, titre 2, chap. 9.