Page:Chartes communales du pays de Vaud dès l'an 1214 à l'an 1527.djvu/15

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XV
INTRODUCTION.

Mais il est à remarquer que ces énuméralions de localités ont dû souvent varier suivant les temps et les circonstances, car il pouvait très facilement arriver que dans telle occasion certains députés se trouvassent momentanément absents, et quant aux châtellenies, leur représentation a varié suivant que telle ou telle seigneurie passait dans le domaine direct du prince, car alors ses députés se trouvaient classés au rang des patriotes. En revanche, lorsque certaines localités passaient en la possession de la noblesse, leurs députés cessaient de figurer au rang des patriotes et se trouvaient parmi les représentants des nobles. Ce principe est clairement exprimé par Qu’isard, à l’article 5 du chapitre précité.

Il est à remarquer, d’une manière générale, que la division en châtellenies, telle qu’elle existait sous la maison de Savoie, coïncide sur un grand nombre de points avec la subdivision en bailliages qui prit naissance sous la domination de Berne et de Fribourg, et qu’on y retrouve encore aujourd’hui certains traits de ressemblance avec la division moderne en districts. Cette subdivision administrative, qui peut être qualifiée d’excessive à raison de la petitesse des circonscriptions, a donc subsisté plus ou moins sous tous les régimes. Les populations s’y sont habituées, et ces habitudes sont maintenant un obstacle puissant à toute tentative qui pourrait être faite dans le but d’arriver à des circonscriptions plus étendues. Les franchises du pays de Vaud présentent certains caractères communs, et cependant elles diffèrent entre elles sur beaucoup de points. A cet égard nous croyons pouvoir les classer de la manière suivante. Les unes appartiennent à certains types bien déterminés ; les autres présentent des