Page:Chartier - La Belle Dame sans merci, 1901, éd. Charpennes.djvu/29

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l’autrui, doit faire oblation à Dieu. Et comment grand’plaie est venue en l’Église pour avoir prohibé mariage aux Prêtres… »

On voit que Clergie, fort ménagé dans le Quadrilogue, est ici vivement critiqué. Au surplus, laissons Chartier parler lui-même. À propos des biens temporels du Clergé, il dit : « Et le Clergie en a pris si grand faix sur ses épaules, qu’il le courbe tout vers la terre, et le destourbe à regarder sus aux cieux. Car l’appétit avaricieux des ecclésiastiques a si surmonté leur raison, que leur damnation y gît manifestement, et si fait la destruction temporelle de chacun : qui est et peut être vitupéré à l’honneur universel de l’Église deça bas, et au déprimement de Foi, et principalement des ecclésiastiques qui tels maux commettent. Douleur me fait ce dire… » À propos du mariage des Prêtres : « Que a apporté la constitution de non marier les Prêtres sinon tourner et éviter légitime génération en avoultrerie, et honnête cohabitation d’une seule épouse en multiplication d’escande luxure ? Si je disais tout ce que j’en pense, je dirais pleinement que la graisse des biens temporels mêlée du souffre d’envie, et la chaleur d’ambition et de luxure ont