Page:Chasseriau - Précis de l’abolition de l’esclavage dans les colonies anglaises (2).djvu/44

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des communes, n’avait pu se défendre de l’émotion générale produite par le discours auquel, cependant, il était de son devoir de répondre. Se reportant à la discussion de l’acte d’abolition de l’esclavage, il établit, par des citations, qu’il avait été positivement reconnu que le temps d’apprentissage devait être le complément de l’indemnité. Objecterait-on que, les colons n’ayant pas exécute toutes les conditions du contrat, ce contrat, par leur fait, se trouvait annulé ? Mais, malgré des infractions individuelles, que personne ne déplorait plus que lui, était-ce sérieusement que l’on pouvait représenter l’apprentissage comme une aggravation de l’esclavage ? Parcourant les rapports des gouverneurs et des magistrats, il voyait, au contraire, que la situation des colonies était généralement satisfaisante. Il savait que l’intention d’un grand nombre de propriétaires était de libérer complètement tous leurs apprentis au 1er août prochain. Leur exemple, on pouvait l’espérer, serait généralement suivi. N’était-il pas à craindre que l’intervention du parlement ne vînt substituer une dangereuse irritation à cette heureuse disposition ? Le sous-secrétaire d’État des colonies demandait donc. en opposition à la motion, la mise à l’ordre du jour de la seconde lecture du bill modificatif de l’acte d’abolition de l’esclavage, présenté par le cabinet[1].

M. James. Dans la séance du 30 mars, le débat fut repris par M. James. Bien qu’intéressé dans la question comme propriétaire à la Jamaïque, après un examen impartial de la situation, il aérait disposé à appuyer la motion de sir G.

  1. Hausard’s parliamentary debates, 1838, vol. XLII. colonnes 39 à 107.