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au secrétaire d’État des colonies, confirmait l’état satisfaisant dans lequel se trouvait l’île. La culture progressait autant qu’on pouvait l’espérer, bien que peut-être les noirs ne produisissent pas, dans un temps donné, la même proportion de travail, dans les champs, qu’au temps de l’esclavage.

Le nombre des crimes et délits avait sensiblement diminuée[1].

Le 15 septembre, le gouverneur transmit au secrétaire d’État des colonies les actes passés par la législature de l’île, les 6 et 22 août et le 10 septembre, sur le recouvrement des salaires des apprentis ruraux et des apprentis urbains, et sur la meilleure direction des domestiques (menial servants).

Un ordre en conseil du 20 novembre approuva ces divers actes[2].

Le rapport du surintendant de la police, du 2 décembre, déclare que l’année se termine de la manière la plus satisfaisante. Le bon ordre n’a pas cessé de régner dans l’île ; le nombre des crimes et délits continue de diminuer[3].

1836.L’année 1836 vit se renouveler, par la voie de l’élection, la législature de l’île. Une grande dissidence se manifesta, entre le président chargé du gouvernement (the president administering the government) et les deux assemblées législatives, sur la manière d’envisager les effets de l’abolition de l’esclavage. Le président s’applaudissait de ces effets pour la prospérité de la colonie ; la législature déclara qu’il lui

  1. Documents parlementaires, part. III (2), p. 296, dépêche n° 306, avec annexe.
  2. Ibid. p. 295, dépêches n° 308 et 309.
  3. Ibid. p. 296, annexe à la dépêche n° 310.