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Page:Chassignet - Sonnets franc-comtois inédits, éd. Courtaux, 1892.djvu/126

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SONNETS FRANC-COMTOIS

Ce gourmand ceint de pampre au lieu du verd laurier
Fait-il pas que sa bouche, alors quelle regorge,
Usurpe indignement l’office du derrier ?

1. Voir la note I du sonnet II.
2. Rime normande.

XLIX

Hospes alipes opes.
(Hôte, qui a des ailes aux pieds, richesses.)

Un vase ailé et plein d’écus.

Les biens s’en vont d’un viste pas,
Et partant ne t’y fonde pas.

Ne t'arreste, mondain, és trésors de ce monde :
Ce ne sont qu’excréments que la terre produit.
Que longtemps le soleil a sous terre recuit,
Avant que les tirer de leurs mine profonde.
La possession d’eux, plus coulante que l’onde,
Passe de main à autre et plus viste s’enfuit
Que l’oiseau passager qui n’a d’autre déduit
Qu’à roder les pays de la machine ronde.