Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ne vaut-il pas, de la part de la France, celui de douze carabines Minié, que le baron Gros a dù enlever à la salle d’armes du Laplace, afin de pouvoir répondre d’une façon quelconque à la gracieuseté impériale ? Nous continuons, on le voit, à pâtir de ce que je ne crains pas d’appeler, dans ce cas-ci, un déplorable oubli des bureaux du ministère. Les ordres sont donnés ; nous partons demain.


11 octobre.

À onze heures nous avons quitté la Bonzerie ; mais auparavant le baron Gros avait reçu de tous les employés japonais attachés à sa personne pendant son séjour à Yeddo, les prosternations d’usage. Notre drapeau, descendu du mât de pavillon ou il n’avait cessé de flotter à la porte du palais depuis notre entrée dans la ville, a repris le chemin du Laplace, porté, comme à notre débarquement, par un matelot que flanquaient deux officiers japonais devant le baron Gros cette fois à pied, accompagné de tout son personnel.

Un flot de population nous suivait ; mais les mesures avaient été prises par les autorités, et