Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/175

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sans valeur : ne pas sortir en trop grand nombre, ne pas se séparer dans la ville, ne pas envoyer au dehors les domestiques ; on leur fait ces concessions, qu’ils reçoivent avec une satisfaction marquée.

Alors le baron Gros promet de ne point entretenir son Gouvernement de ce pénible et long incident, et consent à rendre la note au crayon qui avait été remise pour le premier Ministre. — Le sixième commissaire une fois rassuré, le point essentiel est enfin posé. Auparavant, le deuxième commissaire demande à présenter encore une observation, et se plaint d’avoir été réprimandé, lui et ses collègues, au sujet de la livrée des porteurs de la chaise du baron Gros le jour du débarquement, aussi bien que de l’usage de cette chaise, contraire aux coutumes japonaises. — Le baron Gros répond qu’il n’y tient nullement ; que s’il a agi ainsi, ç’a été pour donner au Gouvernement japonais une marque de déférence en arrivant le plus dignement possible ; il s’engage à ne plus en faire usage.

On procède ensuite à l’échange des pleins pouvoirs. Le baron Gros, ayant déjà envoyé au premier Ministre une copie des siens, n’a rien à produire. Les six commissaires présentent une copie des leurs. Le baron Gros leur montre l’original des siens et la signature même de l’empereur Napoléon. Les commissaires déroulent leurs documents et font remarquer le cachet rouge du nouveau Taï-goun, il a la forme carrée et est couvert de caractères. Le baron Gros fait remettre son projet de traité traduit en japonais, afin de faciliter les négociations. Les commissaires devront l’examiner et présenter leurs objections, peu importantes sans doute, presque toutes les stipulations comprises dans ce Traité existant dans les deux Traités anglais et américain, à de légères différences près.