Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/238

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les Ambassadeurs à Tien-tsin, dans l’intérieur, à quelques lieues de Pe-king (53 milles} ; j’y ai couru, et mon étoile heureuse m’y a conduit avant la ratification, par l’Empereur de la Chine, du Traité signé le 27 juin.

J’ai trouvé les deux flottes au complet comme gros bâtiments, mais dépourvues de leurs canonnières qui, après avoir porté les Ambassadeurs à Tien-tsin, les y gardaient en pleine sécurité, au milieu d’une population de 700,000 âmes.

La rade du Pe-tchi-li est mauvaise, parce qu’elle n’a d’abris d’aucunes sortes ; c’est une mer ouverte plutôt qu’un golfe où le mouillage est des plus incertains, et il est vraiment heureux que, jusqu’à présent, les Marines combinées n’y aient pas laissé des plumes de leurs ailes.

Alors que les escadres ont paru devant l’embouchure du Peï-ho, l’entrée de la rivière était assez habilement défendue par des forts en terre et en briques, bien construits et armés d’une grosse artillerie en bon état. La généralité des pièces était de bronze et de cuivre ; les plus beaux échantillons sont, du reste, envoyés en France. Il y avait entre autres, dans l’un des forts, une pièce de l’an VII de la république française qui, par parenthèse, a été constatée avoir fermé le feu ennemi ; ténacité qui peut s’expliquer par la confiance superstitieuse que