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Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/290

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toute action ultérieure de la diplomatie, son rôle était fini ; qu’il déléguait donc ses pouvoirs à l’Amiral Hope, chargé d’ouvrir par la force le passage refusé. »

Dès lors, on le voit, la question était tranchée : elle devenait purement militaire ; aussi une reconnaissance aux bouches du Peï-ho fut-elle décidée pour le surlendemain, comme il fut également décidé que le Commandant du Duchayla, seul représentant, dans la nouvelle situation des choses, du pavillon militaire français, accompagnerait l’Amiral anglais dans cette reconnaissance, et resterait sous ses ordres, pendant le cours des opérations, avec le contingent de matelots qu’il lui serait permis d’apporter.

Au jour indiqué, la reconnaissance eut lieu. Elle constata d’abord que les forts du Pei-ho, reconstruits dans des conditions très-différentes de celles qu’ils présentaient l’an dernier, alors que les amiraux Rigault de Genouilly et Seymour les avaient attaqués et détruits, avaient actuellement des apparences redoutables et essentiellement européennes ; que les nouveaux ouvrages de défense, en terre ou en argile, se composaient de cavaliers et de batteries rasantes, battant la mer dans toutes les directions, à l’abri d’un banc de sable, défense naturelle par elle-même des plus formidables ; de feux