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Indes anglaises, 1860.
À M. le Vte de La GUÉRONNIÈRE.

J’arrive de Java ; et c’est avec un profond regret, je vous l’avoue, que je quitte cet admirable climat ; ces Hollandais à la fois si droits et si solides, et cette vieille société javanaise si vierge encore quand on va la chercher dans l’intérieur de l’île, plus à l’abri que sur les côtes, du flot malais qui tend tous les jours à l’envahir et à l’absorber ; cette société qui a pu conserver ses religions, sa nationalité, ses coutumes, même ses armes, sous la main de maîtres assez habiles pour les lui avoir laissées ; assez patients et assez forts aujourd’hui pour s’en servir en toute sécurité à l’avantage de leur domination.

Me voici à l’extrême frontière de l’Inde et de la