Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/402

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Battu-Kravan, comme à Wellesley, le nombre des chrétiens peut s’élever à environ 3,000. Malacca a également son église, bâtie dans le style gothique ; mais d’école, point ; et, dans l’intérieur du pays, une Mission, des plus intéressantes par la vie et les sacrifices des prêtres qui la composent, a déjà donné le baptême à plus de 400 sauvages idolâtres. En somme, de toutes ces institutions religieuses, la plus importante est, sans contredit, le collège de Pénang, destiné au clergé indigène des diverses Missions : il est dirigé par 6 professeurs, et renferme en ce moment 150 à 160 élèves chinois, cochinchinois, tonquinois et koréens.

À Singapoor, comme à Pénang, l’esprit de la population catholique est généralement bon, tout en se ressentant fatalement, à certains égards, du voisinage du protestantisme. Les Malais sont les plus résistants à la propagation chrétienne, tandis que les Chinois et les Malabars, qui, en fait, dominent par le nombre, lui donnent le plus d’adeptes. À ce propos, justice doit être rendue à l’autorité anglaise, qui laisse aux Missionnaires catholiques toute leur liberté de pensées et d’action, tout en se refusant, d’autre part, il est vrai, à les assister, à prendre même connaissance de leurs travaux : c’est de l’abstention impartiale, mais absolue. Le Catholicisme travaille donc seul à la