Page:Chassiron notes japon chine inde.djvu/86

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immédiat, qu’aucun palais n’est disposé pour recevoir l’Ambassade de France ; que, surtout, n’ayant pas de pouvoirs suffisants pour trancher la question, il doit avant tout prendre les ordres de ses chefs. Enfin, un second désir du baron Gros, celui de faire remettre immédiatement les lettres de créance au ministre des relations extérieures, n’a pas été mieux accueilli que le premier. Le Bougno a continué à se renfermer dans l’absence complète d’instructions à cet égard, ajoutant que, dès l’instant que l’Envoyé de France se trouve en désaccord avec le Gouvernement japonais et sur le lieu de débarquement et sur celui de la résidence pendant le cours des négociations, il s’agirait d’abord de s’entendre sur le premier point, qui est important, quitte à régler le second plus tard.

Ces pourparlers se sont continués une grande demi-heure ; ils auraient pu se prolonger indéfiniment sans rien résoudre, si, de guerre lasse, le baron Gros, qui tient, avant toutes choses, à conclure son traité et à le conclure dans Yeddo même, n’avait cru devoir abandonner aux Japonais le choix du lieu ou il prendait terre : alors a été décidé que la remise des lettres de créance pourrait se faire sans retard dans une Bonzerie qui se trouve située entre Sina-gaoua et Yeddo. M. de Contades doit aller examiner le lieu proposé.