Page:Chastaing - Vingt-deux jours de captivité, 1849.djvu/5

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
4

j’avais défendue instinctivement, a revêtu à mes yeux un nouveau lustre.

Grâce à vous j’ai pu apprécier de véritables amis. J’ai vu aussi que les hommes d’honneur trouvaient toujours un terrain sur lequel ils pouvaient se rencontrer, car j’ai des remercîments à faire à d’honorables citoyens que les luttes politiques m’avaient fait regarder comme des ennemis et qui se sont empressés de solliciter pour moi, non pas une faveur, ce qui n’aurait été digne ni d’eux ni de moi, mais ma comparution devant la justice.

Grâce à vous, j’ai pu me convaincre que la magistrature n’épousait pas les préventions de la police ; j’ai rencontré dans M. Massot, procureur de la République, et dans M. de Fabrias, juge d’instruction, des hommes éclairés et impartiaux.

Grâce encore à vous, j’ai apprécié d’honorables militaires ; je me suis fait de nouveaux amis et je me sens digne de porter le fardeau de la reconnaissance.

Vous voyez donc bien que j’ai raison de vous dédier cet écrit. Je serais ingrat si je ne vous remerciais de tout le bien que vous m’avez fait.

C’est involontairement, direz-vous ; je vous crois, mais l’homme propose et Dieu dispose ; vous vous étiez proposé peut-être autre chose… que voulez-vous ? Il en est de même de moi ; je voudrais vous procurer une gloire égale à celle des Laubardemont, atteindrai-je ce but ? je l’ignore, mais si mes écrits me survivent votre nom vivra avec eux.


Séparateur