Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 3.djvu/554

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« On me demandera : Et l’histoire de votre présentation, que devint-elle ? — Elle resta là. — Vous ne chassâtes donc plus avec le roi après avoir monté dans les carrosses ? — Pas plus qu’avec l’empereur de la Chine. — Vous ne retournâtes donc plus à la cour ? — J’allai deux fois jusqu’à Sèvres, et revins à Paris. — Vous ne tirâtes donc aucun parti de votre position et de celle de votre frère ? — Aucun. — Que faisiez-vous donc ? — Je m’ennuyais. — Ainsi vous ne vous sentiez aucune ambition ? — Si fait : à force d’intrigues et de soucis, je parvins, par la protection de Delisle de Sales, à la gloire de faire insérer dans l’Almanach des Muses une idylle (l’Amour de la campagne) dont l’apparition me pensa faire mourir de crainte et d’espérance. »

Au retour de l’émigration, mon ami M. de Fontanes, qui connaissait mes secrets poétiques, m’engagea à laisser insérer dans le Mercure les vers intitulés la Forêt. Tandis que j’étais à Londres, M. Peltier avait publié dans son journal mon imitation de l’élégie de Gray sur un Cimetière de campagne. Cette imitation a été réimprimée, en 1828, dans les Annales romantiques. Les autres pièces ont été publiées pour la première fois, en 1828, dans l’édition de mes Œuvres complètes.